Ne plus se laisser faire par le mal, se laisser faire par le bien.

Le mal à l’âme s’abaisse, se courbe, s’enroule, il redevient un point minuscule que le souffle bénéfique avale et remet au ciel pour qu’il en fasse une couronne scintillante. Je la pose sur ma tête.

Mon âme est reine, est guide, est maître et promet, par delà les monts, des merveilles.

La laisser me raconter le mystère de mon histoire future, la laisser me prendre les mains, les pieds, le cœur, la tête. Me laisser être à travers sa parole. Son verbe est le rêve manifesté.

Me laisser être rêvée par l’âme souveraine. Rêver l’âme des êtres à travers elle. Mon front est ouvert, mes yeux ne se plissent plus, mon visage accueille la couleur du ciel, sa douceur nue, ses souffles chauds. Les roses rouges habillées de leur feuillage ondulent, se saluant mutuellement.

Mes pensées ondulent pour sanctifier                                               les pensées blessées des hommes. La vie est belle. Ils le savent mais n’osent y croire. Ils ont mis leurs mains sur leurs yeux par peur d’être enchantés contre toute attente. Mes pensées ondulent pour rencontrer leurs pensées inversées.

Se laisser faire par le bien, laisser le mal là où il est. Il a servi à saigner nos cœurs pour qu’ils connaissent la cicatrice et bénissent la guérison.

Se laisser faire par la vie, la beauté s’adresse à la beauté. La vie s’adresse à la vie. La vie se souvient de sa beauté par nos vies. Se laisser souvenir, se laisser être la vie.

.....................................................................................................................................